- sportman
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A. — Vieilli. Celui qui pratique le sport hippique. — (...) tu ne peux manquer de devenir un sportsman accompli. — Bon, fit Robert en riant, et Papa qui veut faire de moi un marin, que dira-t-il? (VERNE, Enf. cap. Grant, t. 1, 1868, p. 167). Il fut membre de cercle et sportman, il ravala son grand nom à des prouesses de jockey (PÉLADAN, Vice supr., 1884, p. 40).B. — [Fin XIXe s., déb. du XXe s.] Celui qui pratique un ou plusieurs sports. Ce jeune homme qui avait l'air d'un aristocrate et d'un sportsman dédaigneux n'avait d'estime et de curiosité que pour les choses de l'esprit (PROUST, J. filles en fleurs, 1918, p. 732). On sait qu'il n'y a pas que les sportsmen pour parler de match ; on dit c'est un record, comme on disait hier c'est un comble (BALLY, Lang. et vie, 1952, p. 49).REM. Sport(s)woman, (Sportwoman, Sportswoman)subst. fém., vieilli. Celle qui pratique la chasse, des exercices de plein air, un ou plusieurs sports. Aller, plutôt que près du costumier chez un des tailleurs ou l'une des couturières en renom et de chasseresse devenir sportwoman (MALLARMÉ, Dern. mode, 1874, p. 763).Prononc. et Orth.: [
]. Plur. -men [-
] (WARN. 1968, Lar. Lang. fr.). Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p. 304: plur. -mans. Étymol. et Hist. 1823 « celui qui appartient au monde du sport hippique » (Diorama angl. ou Promenades pittoresques à Londres, p. 149 et p. 232 d'apr. A. WEIL ds R. Philol. fr., t. 45, p. 38); 1846 (BESCH. :Sportsman [...] Mot anglais qui signifie Chasseur, qui aime la chasse, la pêche, etc.); 1872 « celui qui se livre au sport » (LITTRÉ). Empr. à l'angl. sportsman « homme [man] de sport, celui qui s'intéresse ou qui prend part aux activités d'exercice physique et de plein air », att. dep. 1706-07 ds NED et qui a pris une valeur partic. pour désigner une pers. qui présente les qualités et l'esprit propres à la pratique des sports (cf. true sportsmen « vrais hommes de sport » 1894 ds NED). Fréq. abs. littér.:28. Bbg. BECKER 1970, p. 30, 46, 51, passim. — BONN. 1920, p. 141 (et s.v. sportswoman). — KLEIN Vie paris. 1976, p. 121. — QUEM. DDL t. 3 (s.v. sportswoman).
ÉTYM. 1823; mot angl., seulement sportsman (1706, Farquhar) « amateur de “sport” », au sens initial du mot; de sport (→ Sport), et man « homme ». → Sportswoman. REM. Jules Verne évoque une étymologie « populaire » et plaisante de sportman en forgeant le mot sportmanie : || « les gens atteints de sportmanie, d'où l'on a fait évidemment sportman » (J. Verne, la Chasse au météore, p. 272, in D. D. L.).❖1 Vx. Celui qui s'adonne au sport hippique, cavalier, jockey; amateur de courses de chevaux, parieur. ⇒ Turfiste. — REM. Ce sens a disparu lorsque le sens 2 l'a emporté.1 En votre qualité de bon sportsman, vous auriez dû ménager vos chevaux.2 O vanité ! rhabillage de tout avec de grands mots ! une cuisine est un laboratoire (…) un jockey est un sportman (…)Hugo, les Misérables, Pl., p. 680 (1862).2 (1872, Littré). Vieilli. Amateur de sports. ⇒ Sportif. — REM. Le mot évoque la période 1870-1930.3 (…) Dites-nous que le Hun (l'Allemand) est un barbare, nous approuverons poliment, mais dites-nous qu'il est mauvais sportsman et vous soulèverez l'Empire britannique.A. Maurois, les Silences du colonel Bramble, I.4 (…) Plus loin une ébauche de diamant évoquait le brillant sportsman en costume de tennis, brandissant gracieusement une raquette prête à frapper.Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 140.REM. Le pluriel est : des sportsmen [spɔʀtsmɛn] ou sportmen [spɔʀtmɛn].
Encyclopédie Universelle. 2012.